La section Eau’tisme accueille des enfants handicapés. Les jeunes nageurs se sont illustrés au championnat de France. Résultat d’un travail de longue haleine dans un cadre solidaire.

Par De notre correspondant Valentin BARTEVIAN – Marwane, Amine et Éloïse ont réalisé de très belles performances et ont ramené des médailles de Castres.  Photo Progrès /Valentin BARTEVIAN

Les jeunes de la section Eau’tisme du Club nautique de l’Ondaine se sont illustrés en championnat. Le Castres sports nautiques organisait les championnats de France de paranatation adaptée pour les jeunes de moins de 21 ans mercredi 13 et jeudi 14 avril.

Huit nageurs étaient présents pour représenter le CNO et ont rapporté pas moins de trois médailles et sont allés jusqu’à établir des records personnels. Leur entraîneur Houari Sid a été satisfait des performances des jeunes nageurs : « Ils ont bien acquis l’esprit de compétition, la progression de chacun, au niveau du chrono, est énorme ».

La récompense d’un travail acharné

Parmi les médaillés, Marwane, 15 ans, se réjouit d’avoir obtenu une médaille après avoir scrupuleusement suivi les consignes de son entraîneur : « J’ai eu une médaille d’argent car j’ai écouté les conseils de mon coach Houari et il était fier de moi ». Chaque année, la section Eau’tisme du club, dont la création remonte à 2008, réalise plusieurs compétitions. Durant le mois de mai, ils se rendront notamment à Vichy pour participer aux championnats de France toutes catégories.

Par ailleurs, avant cet évènement de grande envergure, les sportifs de la section bénéficieront d’une semaine de préparation intensive en Espagne. Accompagnés des parents, ils partiront ce samedi 23 avril pour effectuer ce stage dans un camping espagnol largement équipé.

« C’est mieux qu’un psychologue »

Du renforcement musculaire aux parcours moteurs, sans oublier les temps de repos, la semaine s’annonce enrichissante pour tous. Ils auront aussi l’occasion de se perfectionner sur des points plus précis : « Nous pourrons notamment travailler la coordination car les mouvements, ils les connaissent » indique Houari Sid, pas peu fier de ses élèves. Par-dessus tout, outre des résultats plus que satisfaisants, la section se caractérise par son ambiance et sa cohésion, tant bien pour les jeunes que pour les parents qui, avec l’entraîneur, constituent une véritable famille.

Faisant face aux mêmes difficultés, pour Dalila, mère d’Adel, les discussions entre mamans valent mieux qu’une thérapie : « C’est mieux qu’un psychologue, on se comprend vraiment » précise-t-elle. « On a tous un point commun : ce sont nos enfants et le handicap », lance une autre maman. Le fils de Dalila fut le premier adhérent à la section, qui a été créée alors qu’elle cherchait un club acceptant les enfants handicapés. Elle le dit elle-même, sans cacher sa joie : « Je revis car je vois mon fils sourire ». De bouche-à-oreille, avec actuellement une vingtaine d’adhérents, la section, qui est la seule de l’Ondaine, a désormais bien grandi.